Les Plumes du coq
Conrad Detrez revisite, des années après (le roman est paru en 1975), le monde clos et austère du pensionnat catholique où il fit ses classes. Monde étrange en proie à l’hystérie religieuse, où un supérieur obsédé se livre à de sanglantes orgies nocturnes dans le poulailler, où les brimades reçues mènent à l’exacerbation hallucinée de la sexualité – cela dans une Belgique des années cinquante occupée par la Question royale. Et dans ce récit hyperbolique et terrible, dénonciation d’une éducation religieuse trop stricte, l’écrivain laisse libre cours à sa veine baroque et fantastique.