Les Bons Sauvages
Clotilde a seize ans. Elle est belle et elle pense, un brin cynique. Elle rayonnerait si elle ne s’ennuyait dans sa province. S’endormir est immoral : elle rompt les amarres, quitte sa maison cossue, un père richissime et part à Paris. Elle flâne beaucoup, vole un peu, puis se met à traduire des romans de l’espagnol. Mais Paris lui enseigne que la province est partout : c’est une façon de sentir. Or elle veut exister librement. La seule façon d’être une femme, c’est de le devenir. La seule façon d’inventer, c’est de faire la révolution.