Carine ou la jeune fille folle de son âme
Fraîchement sortie du couvent, Carine se voit confrontée brutalement, au cours de ses noces avec Frédéric, à la réalité du monde des adultes, au règne de la chair, de la concupiscence et du mensonge. Mais Crommelynck déjoue toutes nos attentes, car Carine est victime, non pas, comme Justine, des « infortunes de la vertu », mais de sa propre passion, dont le dramaturge dévoile la nature toute paradoxale : elle est folle de son âme. Logicien implacable, Crommelynck explore, dans Carine comme dans ses autres pièces, les abysses de la condition humaine, inventant une dramaturgie qui annonce celle du nouveau théâtre.