Grain de peau
« … Le parfum devait s’appeler Réticence, on dit que les femmes se parfument non pour les hommes mais contre la séduction qu’opèrent les autres femmes. Sans doute aurais-je gagné à méditer cette observation. »
De « Grain de peau » à « Melody est morte », en passant par « Taffetas noir » et « Emmène-moi à Nasielsky », François Emmanuel renouvelle la scène de la rencontre entre un homme et une femme. Pour le narrateur la femme est toujours une énigme tant la question par où l’atteindre revient se poser comme prélude à une enquête, un attrait auquel nul ne peut se soustraire. Et les péripéties de l’approche amoureuse s’apparentent aux figures d’une danse, avec ses pas tremblants, ses chassés croisés, ses effleurements et ses promesses. On est plongé dans une sorte de jeu de piste où les repères se dérobent pour mieux vous attirer. La seule formule consiste à se laisser emporter par la séduction.